lundi 8 avril 2019

Fatima Sissani: la colonisation française en Algérie a permis aux femmes d’être éduquées

PUBLIÉ PAR MANUEL GOMEZ LE 5 AVRIL 2019

Madame, on peut être historienne et avoir sa propre version de l’Histoire mais cela n’autorise pas des contre-vérités flagrantes.

Non satisfaite de commenter sur les indigènes de religion musulmane, vous vous permettez d’interpréter la pensée des juifs, ce qui, tout de même, peut paraître quelque peu prétentieux.
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Vous signalez une «inégalité codifiée mais pas d’apartheid entre Algériens musulmans, mais aussi juifs, avant qu’ils ne deviennent français par le décret Crémieux, en 1870 car, jusqu’à cette date, ils étaient aussi des indigènes».
Puis-je vous rappeler que justement, avant ce décret Crémieux, existait la même «inégalité codifiée» entre les indigènes musulmans et les indigènes juifs, qui vivaient sous votre domination, considérés comme des individus de second ordre, une sous-catégorie de population, bien plus violentée que ne l’ont jamais été, en temps normal, les indigènes musulmans sous la domination française.

Ces indigènes musulmans se sont sentis alors humiliés parce qu’ils considéraient comme une discrimination que les juifs deviennent citoyens français, et pas eux.
Vous affirmez que les juifs algériens ont été francisés, par le décret Crémieux, sans qu’on leur ait demandé leur avis et, que par la suite, le processus de francisation mis en place les a séparés de la population musulmane algérienne.
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Je vous signale que pas un seul juif a refusé «de devenir Français», puis de se franciser et de devenir l’égal de celui que vous nommez «le colon».
Tous ont parfaitement compris que la séparation entre leur religion et la République qu’on leur offrait était indispensable.
Les indigènes de religion musulmane avaient la même possibilité d’accession à la nationalité française par ce décret Crémieux.
Les deux millions d’indigènes musulmans qui peuplaient l’Algérie de l’époque auraient également pu devenir citoyens français, tout comme les juifs, seuls quelques milliers en ont fait la demande, il est vrai assez mal informés dans le bled par les fonctionnaires français mais, surtout, empêchés d’y accéder par les imams qui les «terrorisaient» en leur faisant croire qu’ils allaient devoir obligatoirement abandonner leur religion et se convertir.
La «francisation» qui, dîtes-vous, a bien fait son travail, puisque les juifs se sont sentis Français, n’aurait-elle pas fait également «son travail» si les deux millions d’indigènes musulmans étaient devenus citoyens français ?
Vous observez que la France refuse de voir et de reconnaître qu’elle a accepté un statut secondaire aux Algériens, qu’elle a ainsi dérogé aux principes de «Liberté-Egalité-Fraternité» en imposant un système à deux vitesses profondément inégalitaire.
Ce système n’aurait pas existé si les indigènes musulmans avaient suivi l’exemple des juifs mais aurait-ce été une bonne chose que ces deux millions deviennent alors Français ? Cela est une autre histoire !
Vous affirmez que sous le régime de Vichy l’annulation du décret Crémieux a produit un véritable choc sur les juifs d’Algérie et que cela explique que quelques juifs ont participé à la lutte pour l’indépendance, contre la France. Ce n’est pas parce qu’ils étaient juifs qu’ils ont aidé physiquement et financièrement le FLN, mais parce qu’ils étaient communistes, comme d’autres communistes bien plus nombreux et non juifs.
Vous expliquez que les indigènes servaient de main-d’œuvre aux Européens et vous citez l’exemple des «Fatmas» qui étaient les domestiques des Européens.
Dois-je vous rappeler que les indigènes musulmans refusaient obstinément l’enseignement pour leurs filles, qui n’avaient pas besoin d’être instruites ?
Dans ces conditions elles ne pouvaient qu’être des domestiques, aussi bien dans leur communauté que chez les Européens et c’était le cas identique en France métropolitaine, ne vous en déplaise : les filles non instruites ne pouvaient que devenir «femmes de ménage» ou ouvrières.
Jamais un indigène musulman, qu’il soit femme ou homme, n’a été empêché d’accéder à une catégorie supérieure que lui autorisaient son éducation et son instruction. Des milliers d’exemples le prouvent, fort heureusement car ce serait faire injure à toutes celles et tous ceux qui ont écrit les plus belles pages de l’Algérie, hommes politiques, écrivains, professions libérales, médecins, etc.
Le sujet ou vraiment vous vous égarez totalement est celui de la possession des terres : «Les hommes, dîtes-vous, sont des ouvriers agricoles dans les terres qui leur appartenaient autrefois et dont la propriété leur a été confisquée».
Cela est absolument faux.
Dès l’occupation du territoire maghrébin, qui n’était pas encore l’Algérie, la France a récupéré les terres qui appartenaient à l’ancienne souveraineté ottomane, et non pas au peuple arabe, soit environ un million d’hectares en butin de guerre incorporé dans le domaine français.
Ils seront répartis entre des grandes sociétés agricoles, créées pour l’occasion, et les petits colons.
Ces terres n’étaient pas affectées gratuitement à ces premiers colons, qu’ils soient civils, officiers, sous-officiers ou soldats, mais selon une sorte de leasing qui stipulait : vous avez entre 5 et 10 ans pour exploiter votre lot et y bâtir votre maison. Ce n’est qu’alors qu’ils en recevaient le titre de propriété définitif.
Les autres terres dans de très vastes régions n’appartenaient à personne, ni aux ottomans, ni aux Arabes. Les terres déjà exploitées par les autochtones (Arabes) n’étaient pas saisies, ce n’était pas nécessaire tant le territoire était vaste.
Ce n’est qu’après la révolte des Mokranis, en 1871, qui avait soulevé 254 tribus indigènes, près d’un tiers de la population d’Algérie, que de nombreuses et importantes confiscations de terres, appartenant aux révoltés, se sont produites.
Je ne m’étonne guère, à la lecture de l’histoire algérienne que vous racontez, que la jeunesse algérienne soit tellement «braquée» contre l’ex-colonisateur : «Un système de domination extrêmement violent, des Algériens harcelés, violentés, dépossédés, tués, violés… et quoi d’autre encore ?
On peut même se demander comment elle a le courage de venir s’installer, par centaines de milliers, chez celui qui l’a tellement martyrisée.
Fort heureusement des Algériens, hommes politiques et écrivains lucides et objectifs, témoignent d’une autre «Histoire» autrement plus véridique mais qui, hélas, ne parvient pas jusqu’aux oreilles de votre jeunesse, totalement désinformée, comme l’est d’ailleurs la nôtre également !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
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sider dit : 5 AVRIL 2019 À 08:39
« On peut même se demander comment elle a le courage de venir s’installer, par centaines de milliers, chez celui qui l’a tellement martyrisée. »
Plus : chez celui contre lequel l’hymne national algérien promet vengeance : Ô France tu paieras… »
Tordjman dit : 5 AVRIL 2019 À 09:07
Bravo monsieur Gomez c’est la vraie histoire de l’algérie;
J’ignorais qu’avec le décret Cremieux, les indigènes musulmans pouvaient accéder aussi, à la nationalité française donc en Algérie dès 1871!!!
Et surtout comment les indigènes musulmans les algériens ,sont venus en France métropolitaine donc chez ceux qui les avaient tellement martyrisaient !!!
Je suis éclairé et soulagé en tant que juif indigène devenu
Juif français en Algérie française depuis 1870!
notre famille était donc une famille juive indigène depuis 500 ans en ce qui n’etait Pas encore l’algerie!
Charles dit : 5 AVRIL 2019 À 10:35
Sur LES décrets Crémieux, un rappel historique capital de la part de jean Monneret, qui confirme les propos de Monsieur Gomez.
https://www.dailymotion.com/video/x2kdovh

PHIL dit : 5 AVRIL 2019 À 12:00
La Colonisation Française a aussi permis aux futurs Algériens de récupérer le Sahara-qui au départ n’avait rien à voir avec l’Algérie- et, donc, d’être le plus grand pays d’Afrique et…le plus riche.
Manuel Gomez, bravo pour votre article.
Shirah dit : 5 AVRIL 2019 À 12:14
Cette « historienne » devrait lire le livre de Georges Bensousan « Juifs en pays arabes – Le grand déracinement -1850 1975 ». Il y trouvera des tas de choses intéressantes sur le sujet.
Ça lui remettra peut-être les neurones en place, quoique j’en doute. Lorsque l’on colle à une idéologie on a beaucoup de mal, et souvent même c’est impossible, à voir les faits.
Elie Cohen dit : 5 AVRIL 2019 À 17:17
Bonjour Mr Gomez
Franchement chapeau!
Vous méritez le Prix Nobel de Journalisme. Comme il n’existe peut-être pas, il faudrait que nous le créons que pour vous, cette année.
Je trouve que c’est triste de constamment défendre le cours de l’histoire qui , aujourd’hui, est à l’assaut par des hordes de loups enragés, ces milliers de journalistes, pseudo historiens, politiciens diplômés de la prestigieuse grande École Al Capone de Chicago pour menteurs, voleurs, bandits toutes catégories qui désirent faire du racket et kidnapping de nos valeurs historiques et intrinsèques à notre culture judéo-chrétienne.
Connaissez-vous le rabbin Léon Ashkénazi, alias Manitou?
Voici un court résumé :
Léon Ashkenazi , Rabbin
Léon Ashkenazi, plus connu en France sous le totem de Manitou, est un rabbin, philosophe et kabbaliste franco-israélien du XXᵉ siècle.
Date et lieu de naissance : 21 juin 1922, Oran, Algérie
Date et lieu de décès : 21 octobre 1996, Jérusalem, Israël
Fils de grand rabbin d’Algérie, héros militaire de la campagne contre les nazis en Alsace, Metz, pénétration de l’Allemagne avec les Forces Françaises Libres et il me semble avoir été blessé durant cette campagne en 1944-45.. Grand Chef Scout des EIF, et célèbre écrivain et professeur
Son histoire auguste représente l’histoire des Juifs d’Algérie !
Crémieux, il a fait grand bien à la communauté juive, et bien dhimmie , vivant pendant des siècles sous les sultans ottomans
Je peux écrire des tomes et des tomes sur les Juifs d’Afrique du Nord et leur émancipation, tant espérée, devenue réelle par la colonisation de la France de tout le Maghreb.
Une grande question toujours à se poser..
Si les Juifs Marocains, Algériens et Tunisiens étaient bien traités en tant que minorités centenaires en Afrique du Nord musulmane, comment se fait-il qu’ils ont tous choisi de déguerpir de ces pays lorsque la France a quitté ses colonies..
Heureusement que vous êtes là Monsieur Manuel Gomez pour rétablir la vérité, celle que beaucoup n’osent confronter et donc veulent détruire
Merci et continuez votre mission, elle est des plus importantes de nos jours
Amitiés
Gomez Manuel dit : 5 AVRIL 2019 À 23:57
Bonsoir, je ne réponds que très rarement à des commentaires mais le vôtre me touche profondément. Vous le savez peut-être mais j’ai débuté ma carrière de journaliste grâce à Albert Camus alors que je n’avais que quinze ans et ce prix Nobel du journalisme que vous me décernait je le dédierai volontiers au Prix Nobel de Littérature qu’il fût. Avec toute mon amitié.

Elie Cohen dit : 8 AVRIL 2019 À 15:14
Bonjour Mr Gomez Manuel

Tout le plisir est mien. Je tiens à vous dire que depuis ma tendre enfance j’étais passionné des écrits du grand Albert Camus et plus tard j’ai bien sûr lu tous ses livres. Son décès soudain et à la fleur de l’âge a été une catastrophe pour notre monde des années 1950 et 60 et je pense que peut être la France aurait été autre si Albert Camus avait vécu de très nombreuses années.
En passant je dirai que je n’étais guère un fan de Jean Paul Sartre..

J’ai lu votre CV il y a plusieurs années et je vous enviais d’avoir été l’aide de ce grand philosophe, homme de lettres et fils prodige de la France en Algérie..


A bientôt et toutes mes amitiés
Lisianthus dit : 5 AVRIL 2019 À 19:35
J’aimerais ajouter qu’il a été dit que « tout se joue avant six ans » ; même si c’est exagéré, les hommes musulmans ne s’occupent pratiquement pas de leurs enfants quand ils sont petits comment voulez-vous qu’une femme analphabète et enfermée dans sa cuisine éveille la curiosité et l’intelligence de ses enfants ?

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