Au terme d’un bref discours à Budapest, dont voici quelques extraits, le premier ministre de la Hongrie, Viktor Orban vient de présenter sept mesures d’urgence à prendre en Europe immédiatement après les élections de mai. Ambiance.
L’enjeu sera de déterminer si l’Union aura des dirigeants pro-immigration ou des dirigeants anti-immigration
« Fin mai, c’est son avenir que l’Europe choisira. L’enjeu n’est pas de savoir si ce sont les socialistes ou les conservateurs qui enverront le plus de députés à Bruxelles. Cette fois-ci, plusieurs centaines de millions d’Européens se prononceront sur des sujets plus importants que la politique partisane. L’enjeu sera de déterminer si l’Union aura des dirigeants pro-immigration ou des dirigeants anti-immigration. Nous nous prononcerons sur le destin de l’Europe : si elle devra continuer d’appartenir aux Européens, ou si nous devrons céder la place à des masses venues d’autres cultures, d’autres civilisations. Remplacement des populations, disent les Français. Si nous continuerons de protéger notre culture chrétienne, européenne, ou si nous nous effacerons devant le multiculturalisme. »
Les Hongrois défendent l’Europe depuis mille ans et veulent l’Union européenne mais en ont assez de la manière dont les choses sont gérées à Bruxelles
« Comment avons-nous pu arriver à une situation où il soit devenu possible d’avoir à mener un combat, sur notre propre continent, pour la préservation de notre mode d’existence, de notre mode de vie, de notre cadre de vie naturel ?
Nous en sommes arrivés là parce qu’un défaut s’est glissé dans l’appareil de l’élite bruxelloise. Il y a à Bruxelles une bulle, le monde virtuel de l’élite européenne privilégiée, décalée de la réalité, décalée de la vraie vie, de celle qui se déroule non pas à Bruxelles, mais dans les États-membres. Cette élite européenne ne veut pas comprendre l’avertissement du général de Gaulle, qui avait dit ceci : « La politique doit reposer sur la réalité, et la politique est justement l’art de savoir défendre un idéal sur la base des réalités ». Et ces réalités, mes chers amis, ce sont les réalités historiques, culturelles, démographiques et géographiques. Ce sont précisément ces réalités-là, la réalité de la vie des États-nations, que l’élite qui vit dans la bulle bruxelloise ne veut pas prendre en considération.Peut-être d’ailleurs ne les connaît-elle même plus. »
« Nous ne sommes pas disposés à faire ce que dicte Bruxelles si cela n’est pas bon pour les Hongrois »
« Voilà bientôt neuf ans que les Hongrois ont des controverses avec Bruxelles. Ces controverses sont apparemment chaque fois différentes, mais si nous creusons un peu, nous voyons qu’elles portent toujours sur la même chose. Elles portent sur le fait que nous ne sommes pas disposés à faire ce que dicte Bruxelles si cela n’est pas bon pour les Hongrois. Ils ont exigé des mesures d’austérité en 2010, lorsque notre gouvernement venait à peine de se former, mais au lieu de cela nous avons renvoyé le FMI et réduit nos impôts. Ils ont voulu que les banques encaissent au centuple sur les gens leurs prêts en devises étrangères, mais nous avons imposé une taxe aux banques, nous avons converti les prêts en monnaie nationale et nous avons exigé que les banques rectifient leurs comptes avec leurs emprunteurs. Ils ont voulu que les Hongrois paient les tarifs énergétiques les plus élevés – au profit des entreprises occidentales, soit dit en passant –, mais nous avons imposé la réduction des prix de l’énergie. Ils ont voulu que nous laissions passer les migrants à nos frontières, mais au lieu de cela nous avons érigé une clôture. Ils ont voulu que nous reprenions des migrants depuis l’Europe occidentale, mais nous avons tenu bon dans notre refus du système des quotas obligatoires. »
Quant à l’immigration, elle doit tout simplement être arrêtée
« J’ai résumé en sept points ce que doivent être les mesures d’urgence qui devront être prises en Europe immédiatement après les élections dans le but d’arrêter l’immigration : »
- – Retirer la gestion de l’immigration aux bureaucrates bruxellois et la rendre aux gouvernements nationaux
- – Déclarer ouvertement qu’aucun pays ne pourra être contraint à accueillir des migrants contre sa volonté
- – Déclarer que personne ne devra être admis en Europe sans papiers d’identité en règle
- – Supprimer d’un geste simple la carte bancaire migratoire et le visa migratoire
- – Que Bruxelles ne donne pas davantage d’argent aux organisations de George Soros qui favorisent l’immigration, et que les fonds ainsi économisés soient affectés à la compensation des dépenses de protection des frontières
- – Personne ne devra faire l’objet de discrimination négative en Europe pour s’être affirmé chrétien
- – Que les instances compétentes – essentiellement le Parlement européen et le Conseil européen – placent des dirigeants opposés à l’immigration à la tête des institutions de l’Union
Totalité de l’allocution sur :
Jacques CHASSAING
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