A la fin des trente glorieuses, le mondialisme a fait le pari d’une humanité convertible à la modernité. Sous-estimant gravement les différences ethnico-culturelles, il a créé trois bombes financières qui signeront sa fin.
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A partir des années 80, face à la saturation des marchés occidentaux, une stratégie de mondialisation a été mise en place, évitant l’ajustement structurel nécessaire des économies occidentales. Par ce pari fou, les occidentaux ont mis en jeu leur survie plutôt que d’accepter une simple crise financière. Le pari était que toutes les populations du monde réagiraient de la même façon que les occidentaux à la modernisation et au développement, et que celles-ci pouvaient être transformées à l’image de l’occidental. Rapidement, le projet s’est centré sur la nécessité de faire croitre le nombre de consommateurs mondiaux, et avec deux axes principaux:
- Le flux constant d’aides et d’investissements occidentaux vers le tiers-monde. Ce flux d’investissements vers l’étranger conduisit à l’émergence de la Chine et de l’Inde et au dépérissement de l’industrie occidentale. Le flux d’aides généra une situation d’assistanat généralisée dans les pays échouant à se développer.
- Le flux constant de populations vers l’Occident, avec pour objectif de renforcer le nombre de consommateurs en Occident, artificialisant sa croissance démographique et assurant sa capacité d’endettement. Comme le rappelle le Pacte de Marrakech, l’objectif fut également d’assurer une nouvelle manne financière pour le tiers monde par l’envoi d’argent par les immigrés vers leur pays d’origine. Ainsi, chaque immigré arrivé sur le sol occidental devenait immédiatement un consommateur beaucoup efficace, consommant pour lui-même et faisant également consommer davantage sa famille restée au pays.
L’idée centrale de ce plan reposait sur l’idée fausse qu’un individu n’était défini que par ses conditions matérielles d’existence. Ainsi, un Malien pouvait devenir un Français pourvu qu’on lui donne les conditions matérielles d’existence du Français. Or, il n’en fut rien. Les différences culturelles et ethniques furent très largement sous-estimées. Spéculer non plus sur les flux financiers mais sur les cultures et les ethnies fut une redoutable erreur.
Aujourd’hui, le naufrage du projet mondialiste prend la forme de trois bombes interconnectées entre elles, prenant racines chacune dans cette spéculation originelle.
La bombe des pays émergents
Il a fallu attendre Christine Lagarde pour enfin révéler que les chutes répétées depuis 2014 du cours des matières premières, et notamment du baril de pétrole étaient dues à l’effondrement de la croissance chinoise. Ces nouveaux géants émergents ont vu trop gros, trop vite, oubliant que leur économie reposait essentiellement sur l’export, la consommation occidentale, les investissements occidentaux et le vol de propriété intellectuelle.
Pour les pays émergents, la crise de 2008 est un coup quasi-mortel car c’est tout leur système économique qu’il faut repenser. Une politique intensive de quantative easing a été pratiquée par la Banque Populaire de Chine afin d’éponger autant que possible les dettes liées aux spéculations de croissance. L’absence d’économie réellement libérale dans ces pays a amplifié considérablement les effets de spéculation. Nul ne sait la réalité de la situation économique chinoise.
Le deuxième sujet d’inquiétude tient au ralentissement de la croissance chinoise. C’est ce ralentissement qui tire à la baisse le prix du pétrole et des matières premières. C’est ce ralentissement qui freine l’ensemble de l’économie mondiale. Or le monde a besoin d’une croissance forte pour diffuser le progrès à des populations qui se retrouvent à l’écart du développement. Le monde développé a besoin lui aussi de la croissance des émergents pour tirer sa propre croissance.Atlantico, rapportant les propos de Christine Lagarde au World Gouvernements Summit de 2019
Pour s’adapter, la Chine prend deux nouvelles directions:
- Vers l’intérieur du pays, se confrontant à des problèmes majeurs internes jamais résolus de système politique, d’hétérogénéité de la population, de corruption. Ces pays émergents tiraient leur force de l’étranger et doivent maintenant survivre seuls. Or, ils ne possèdent pas les qualités nécessaires à cette survie.
- Vers l’Afrique, y investissant massivement comme les européens du temps jadis pour trouver désespérément de nouveaux consommateurs. Or, ils se confrontent à une deuxième bombe sur le point d’exploser.
La bombe du tiers monde
Les pays du tiers monde présentent la particularité de produire très peu, la presque intégralité de leur PIB est constitué de dépenses publiques et d’exportation de matières premières. Les décennies passées étaient marquées par la mondialisation et une croissance mondiale forte du fait de l’émergence de la Chine. Une croissance mondiale forte a entrainé une hausse spectaculaire du cours des matières premières. En effet, la croissance n’est pas que la hausse du poids économique d’un pays.
Il faut d’abord comprendre que la croissance est l’économie. Si il n’y a pas de croissance, il n’y a rien à construire. Si il n’y a rien à construire, il n’y a pas d’emplois et pas de consommation de matières premières. Sans croissance, on se retrouve très rapidement dans une situation de saturation des marchés.
Les pays du tiers monde ont jouit plus que tout autre de cette croissance mondiale, en bénéficiant d’une rente de matières premières très confortable. Cette manne financière a abouti principalement à une explosion démographique. Pour autant, et contrairement à ce qu’attendaient les mondialistes, ces pays ne se sont pas développés.
Or, aujourd’hui, la croissance mondiale chute fortement et avec elle, le cours des matières premières. Ainsi, tous ces pays construits sur cette rente sont menacés de s’écrouler. Nous avons donc d’une part des pays en pleine explosion démographique et d’autre part, la fin de leur modèle économique.
La bombe occidentale
Les temps ont changé en Occident. Les générations ayant mis en place cette mécanique de mondialisation s’éteignent et laissent place à de nouvelles générations qui comprennent que leurs parents leur ont laissé la désolation pour héritage.
- Les flux financiers vers les autres pays du monde ont ravagé les industries occidentales, qui ont souffert à la fois d’une atrophie des investissements reçus tandis qu’elles se confrontaient à une nouvelle concurrence financée avec l’argent même qu’elles auraient du recevoir.
- Les flux migratoires prolongés ont altéré profondément leur pays, pour le pire, rendant impossible le maintien de la sécurité ou de l’instruction publique. Les jeunes occidentaux se confrontent à une immigration de remplacement massive, violente, conquérante, inemployable, coûteuse, venue de cultures en opposition totale à ce qui fondent les valeurs occidentales, le tout teinté d’une volonté d’en découdre après la période du colonialisme et le naufrage des nations africaines post-coloniales.
- Les systèmes sociaux en place, bénéficiant aujourd’hui aux générations sur le départ, assomment d’impôts ces nouvelles générations, alors même qu’elles réalisent qu’elles ne bénéficieront jamais de tous ces avantages de retraite ou de santé.
- Une recherche scientifique rachitique, sous-financée, pillée, gangrénée par l’idéologie, incapable en l’état de fournir le saut technologique nécessaire pour surmonter toutes ces difficultés.
- Une dette abyssale, impossible à maintenir, qu’il faut pourtant continuer de faire rouler aux prix de sacrifices toujours plus douloureux, mettant désormais en danger la continuité historique même des peuples occidentaux.
- Une chute vertigineuse de la natalité, face à l’impossibilité matérielle des jeunes occidentaux de fonder une famille stable dans un environnement dangereux, déconstruit, étouffant financièrement, incertain.
Par conséquent, le sacrifice des jeunes générations occidentales, qui était pourtant le rouage essentiel du mondialisme, est en train d’aboutir à la montée fulgurante du nationalisme et des mouvements identitaires. Cette montée réduit considérablement la marge de manœuvre des mondialistes, devant répondre par une diminution des flux migratoires, des flux financiers et des aides vers l’étranger, l’instauration du protectionnisme face aux produits des pays émergents, quand ils ne sont pas simplement balayés du pouvoir comme aux États-Unis d’Amérique.
Conclusion
Ce qui aurait du être une faillite économique locale est en train de déboucher sur le siècle qui sera probablement le plus violent de toute l’Histoire de l’humanité, gorgé de problèmes économiques, culturels, ethniques, raciaux.
Néanmoins, les pays du monde peuvent encore survivre à cette situation difficile en pratiquant un nationalisme intelligent. En effet, le mondialisme a créé des déséquilibres catastrophiques à l’échelle mondiale, et il ne saurait y avoir de solution sans sortir de ce modèle. À cette date, persister dans l’erreur serait un point de non-retour vers le pire.
Il est urgent de contenir l’impact de ces bombes à l’échelle de l’économie, sans leur permettre de continuer leur transformation en bombes ethniques, culturelles ou raciales. Pour ce faire, un projet de remigration des immigrés et descendants d’immigrés inassimilables et un dialogue d’égal à égal avec les pays émergents et ceux du tiers-monde est vital. Les peuples peuvent survivre à une crise économique tant que les nations sont respectées et que l’intégrité des peuples ne s’en trouve pas menacée. Revenir sur cette intégrité pour accorder cinq ans de sursis à la bombe du mondialisme, serait une erreur irrécupérable.
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